Le million, le million, le million.

Publié le par NicQ

Le million de manifestants en passe d'être atteint

Plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester pour défendre les retraites et l'emploi, à l'appel des syndicats CGT, CFDT, CFTC, FSU, Unsa et Solidaires, dans le cadre d'une journée d'actions ayant valeur de test sur la reforme des retraites.

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Les syndicats estiment rassembler près d'un million de personnes lors de la journée d'action du 27 mai. (AFP)Les syndicats estiment rassembler près d'un million de personnes lors de la journée d'action du 27 mai. (AFP)

Plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester jeudi 27 mai dans l'après-midi à Paris pour défendre les retraites et l'emploi, à l'appel des syndicats CGT, CFDT, CFTC, FSU, Unsa et Solidaires, dans le cadre d'une journée d'actions ayant valeur de test sur la reforme des retraites. Le cortège, emmené par les leaders des six centrales syndicales, est parti sous une puie battante vers 14h20 de la place Denfert-Rochereau pour rallier celle de la Bastille, derrière une banderole de tête portant l'inscription "Ensemble agissons pour l'emploi, les salaires, les conditions de travail et les retraites".  Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a estimé au départ de la manifestation à Paris, qu'"on va certainementatteindre ou dépasser le million de manifestants en France".  Pour Bernard Thibault, le numéro un de la CGT, également au départ du cortège parisien, "on n'est pas loin de la barre du million". "Sur la moitié des manifestations recensées, on est déjà à +20% par rapport au manifestations du 23 mars", dernière journée interprofessionnelle, a-t-il souligné. "On peut aussi s'attendre à ce que le gouvernement réfléchisse après la journée d'aujourd'hui. Je crois que le chef d'Etat lui-même va être contraint de réfléchir", a-t-il affirmé. François Chérèque a salué une "journée réussie". "C'est la journée de mobilisation la plus importante depuis le début de l'année", a-t-il ajouté. Selon lui, "le gouvernement doit changer sa méthode et sa copie et nous proposer une autre méthode" pour réformer les retraites.

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Réaction rapide

"Alors que le gouvernement n'a annoncé sa mesure principale, le décalage au-delà des 60 ans (de l'âge légal de départ à la retraite, ndlr), qu'il y a 24 heures, la réaction est relativement rapide", a souligné François Chérèque, ajoutant que "tout le monde nous disait en début de semaine que la mobilisation serait faible, elle est aujourd'hui plutôt plus importante que ce qu'on pensait". "Le gouvernement a choisi la méthode la plus injuste en décalant l'âge de départ, du coup les salariés se sentent concernés, notamment ceux qui ont des travaux précaires ou pénibles", d'après lui.

La CFDT décidera en congrès début juin "avec les militants la suite à donner" à cette journée. "Il y aura certainement une autre étape. On décidera avec l'intersyndicale si elle doit avoir lieu fin juin ou début septembre ou les deux", selon François Chérèque.

Pour sa part, Bernard Thibault attend de cette journée pour les retraites qu'elle soit "le point d'appui nécessaire pour convaincre le gouvernement qu'il n'a pas partie gagnée sur son projet et qu'il y a suffisamment de forces pour résister à ses ambitions". "Si le gouvernement nous y contraint, on continuera ensemble dans l'intersyndicale à envisager d'autres initiatives si celle-là ne suffit pas", a-t-il appuyé.

 

"Rien n'est joué"

Les projets de l'exécutif ont suscité un large front syndical, seuls FO et la CFE-CGC restant à l'écart. Le patron de FO n'en a pas moins souhaité que la journée de jeudi soit "réussie" en terme de participation. Selon Jean-Claude Mailly, le recul de l'âge légal de la retraite au-delà de 60 ans, annoncé par le gouvernement dans le cadre de sa prochaine réforme, n'est pas "encore joué". "Le gouvernement se précipite un peu en faisant une telle annonce, même si on avait tous bien compris qu'elle était dans les tuyaux. Mais rien n'est encore joué", indique le secrétaire général de FO dans un entretien au quotidien gratuit Métro, le syndicat ayant décidé d'organiser sa propre journée d'action le 15 juin. "Il faut des revendications claires et communes. A FO, nous sommes opposés au report des 60 ans, mais aussi à tout allongement de la durée de cotisation, point sur lequel certaines organisations syndicales ne se sont pas encore prononcées", fait valoir le dirigeant syndical, avant d'ajouter : "On va mobiliser. Et l'objectif, c'est de faire reculer le gouvernement sur cette erreur fondamentale, tant sociale qu'économique, qui marquerait un recul social important".

 

 

30% de grévistes dans le secondaire

Le gouvernement va surveiller la mobilisation comme le lait sur le feu. Le ministre du Travail Eric Woerthcontinue de se dire ouvert à la discussion. "On a des grands radars, des grandes oreilles, et on écoute", a-t-il dit.

A la mi-journée, les enseignants étaient environ 30% à faire grève dans les collèges et lycées, a affirmé leSnes-FSU, principal syndicat du second degré.

De son côté, le ministère de l'Education nationale, dans un communiqué, a fait état, lui de 12,29% de professeurs faisant grève dans l'enseignement secondaire, selon des chiffres qualifiés de provisoires.

Lors de la dernière journée d'action interprofessionnelle le 23 mars, le ministère de l'Education nationale avaient fait état de 29,8 % de grévistes dans les écoles et de 14,89 % dans les collèges et lycées.

Le conseil des ministres devrait se saisir le 13 juillet d'un projet de loi sur la réforme des retraites, qui serait examiné en commission à l'Assemblée du 20 au 24 juillet. Le débat public débutera le 7 septembre.

(Nouvelobs.com)

Publié dans Au pays de Sarko

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