L'UMP se déchire sur l'utilité des primaires / Copé trouve que Montebourg est un "bolchevik"

Publié le par NicQ

Primaire à droite : pourquoi "c’est le bordel" à l'UMP

Publié le 12-10-11 à 14:56    Modifié à 18:54     par Le Nouvel Observateur     4 réactions

Fillon est pour, Sarkozy est contre. Car si l'un pense 2017, l'autre craint pour 2012.

La primaire, nouveau désaccord entre le président et son Premier ministre (AFP/PHILIPPE WOJAZER) La primaire, nouveau désaccord entre le président et son Premier ministre (AFP/PHILIPPE WOJAZER)

"C’est le bordel à droite", a ironisé mardi 11 octobre, le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca, figure du collectif de la Droite populaire, tout en précisant que "les primaires ne sont pas à l'ordre du jour. Nous avons un candidat et un seul : le président de la République." Un constat qui ne semble plus faire l'unanimité au sein de la majorité.

Agacement face au succès de la primaire socialiste ou volonté de calmer les velléités dans son propre camp, Nicolas Sarkozy a vivement critiqué le dispositif choisi par le PS pour désigner son candidat, mardi matin, devant les responsables de sa majorité. "La Ve République ne peut être l'otage des partis politiques et le candidat (à la présidentielle) pris en otage par son parti. Le général De Gaulle a voulu une élection à deux tours, pas à quatre tours", a-t-il lâché.

"Un processus moderne"

La volonté de relativiser le succès de la primaire à gauche qui a rassemblé près de 2,7 millions de votants a été clairement affichée par la majorité dès le lendemain du scrutin. Mais il y a aussi "un signe d'agacement vis-à-vis du Premier ministre", a précisé un participant au déjeuner présidentiel.

François Fillon avait encensé les primaires, mercredi dernier, lors d’une conférence de presse, en les présentant comme "un processus moderne qui convient à droite comme à gauche, pour toutes les grandes élections" tout en précisant qu'il parlait de l'après-2012 pour atténuer la teneur de ses propos. Quelques heures après la réunion à l'Elysée, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, semblait vouloir apporter son soutien au locataire de Matignon en assurant que "le mécanisme des primaires finira par s'imposer en France".

"Il nous fait le coup à chaque fois"

Certains ténors du parti s’indignent. "A trois jours du scrutin, entendre le Premier ministre dire que les primaires, c'est moderne, frais et printanier, merci ! Mais il nous fait le coup à chaque fois : à la veille des sénatoriales, il avait sorti la retraite à 67 ans et, entre les deux tours des cantonales, il s'était désolidarisé du 'ni PS-ni FN' décidé par Sarkozy...", déplore-t-on au siège de l'UMP. Le secrétaire général du parti, Jean-François Copé, s'inquiète qu'on reproche à la droite de ne pas la faire "dès maintenant, dès 2012...".

Xavier Bertrand, mercredi matin sur Europe 1, estime, tout en insistant sur sa fidélité à Nicolas Sarkozy, qu’il "ne faut pas nier les choses : les primaires sont en train de trouver leur place dans la vie politique française".

Un autre candidat pour la droite ?

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Jean-François Copé qualifie Arnaud Montebourg de "bolchevik"

Publié le 12-10-11 à 12:53    Modifié à 18:04     par Le Nouvel Observateur avec AFP     58 réactions

Le secrétaire général de l'UMP a estimé, mercredi sur Canal +, qu'Arnaud Montebourg voulait faire avec les banques comme "les bolcheviks en 1917".

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé,a comparé le programme d'Arnaud Montebourg à celui des "bolcheviks en 1917" (AFP)Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé,a comparé le programme d'Arnaud Montebourg à celui des "bolcheviks en 1917" (AFP)

Sur Canal +Jean-François Copé a jugé que le troisième homme de la primaire socialiste voulait "une tutelle des banques sans que ça coûte aux contribuables. C'est ce qu'ont fait les bolcheviks en 1917. Je ne sais pas si vous voyez l'état psychologique d'une partie de la gauche française !"

"Quand il dit : on va démondialiser", cela veut dire "notre petite France va vivre toute seule, on ferme les frontières", a ironisé Jean-François Copé. Et c'est "lui "le faiseur de roi, archi-courtisé et par Aubry et par Hollande", a soupiré le dirigeant UMP.

Divisons terribles

Publié dans Au pays de Sarko

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