Les chanteurs canadiens réclament leur salaires !
Warner, Sony BMG, EMI et Universal, quatre des plus grosses industries du disque au Canada sont sous le coup d'un procès intenté par... leurs artistes!
Les majors de la CRIA (Canadian Recording Industry Association, l'association de l'industrie du disque canadienne) sont accusées d'avoir tenu depuis les années 80 une liste d'artistes et de morceaux repérés pour figurer ensuite dans des CD de compilations sans que les artistes n'aient touché le moindre centime en droits.
Au Canada, il est admis que lorsque les majors poursuivent des étudiants désargentés ou des mères célibataires pour avoir téléchargé une vingtaine de morceaux illégalement, ils sont redevables en justice de 20'000$ par morceau de musique, rappelle Le Monde.fr.
Les artistes ont fait le calcul de leur préjudice: 300'000 morceaux de musique ont été tout bonnement piratés par les majors, qui seraient alors redevables de 6 milliards de dollars envers leurs artistes non rémunérés!
L'industrie du disque ne nie pas la fraude, elle aurait déjà admis un préjudice de l'ordre de 50 millions, mais le recours collectif continue. Les (milliers de) plaignants se nomment entre autres Bruce Springsteen, Beyonce, etc., mais ils viennent d'horizons très variés.
En pleine discussion sur l'application de la loi HADOPI, vous trouverez (bizarrement) très difficilement des informations dans les médias sur ce retentissant procès, probablement le plus gros qu'aura connu le Canada dans le domaine du "piratage" musical...
Pour rappel, en septembre dernier, la super star sud-américaine Alejandro Fernández avait envoyé la police dans les bureaux de Sony Mexico pour utilisation abusive d'un matériel musical (des masters et plus de 6'000 CD) ne leur appartenant pas, la superstar étant passée chez Universal en 2008.