Le velours nommé "péché"
INSOLITE. Un étudiant américain a répondu de façon très drôle à une homophobe venue proclamer un message de haine devant sa fac. Suscitant même une mini manifestation gay friendly!
C'est un petit acte de bravoure qui n'a d'autre but que de faire sourire. Chris Pesto, étudiant en première année de théâtre à l'université de Syracuse (Etat de New York), a rapidement bricolé cette pancarte «Les robes en velours sont un péché» pour répondre à celle, beaucoup plus sérieuse, d'une intégriste résidente de la ville, venue s'indigner devant la fac que «L'homosexualité est un péché. Le Christ peut vous libérer!»
Sur Facebook, il raconte: «Aujourd'hui (le 18 novembre), je suis sorti de cours et j'ai remarqué deux adultes sur le campus, qui tenaient des panneaux affirmant que "L'homosexualité est un péché." Je tiens à dire que je respecte les opinions des autres. Chacun doit pouvoir dire ce qu'il pense. Mais quand quelqu'un vient dans mon campus, pour lequel je paie, je ne crois pas qu'il puisse venir afficher sa haine devant les autres. Et puisque cette femme a estimé qu'elle pouvait me mettre mal à l'aise chez moi, j'allais répliquer et la rendre elle aussi mal à l'aise.»
«Plein de gens sont venus me soutenir»
«Cette femme portait une longue robe en velours, ce qui, on le sait tous, est un fashion faux-pas. J'ai donc bricolé cette pancarte, "Les robes en velours sont un péché", et suis resté à côté d'elle. Je ne crois pas avoir jamais autant attiré l'attention de ma vie! Plein de gens sont venus me photographier, ça les a fait rire, on m'a tapé dans les mains et quelques uns ont même insulté la femme qui était derrière moi.
«Petit à petit, une foule s'est formée autour de moi pour me soutenir. En quelques minutes, plus de cent personnes sont venues avec des pancartes pour les droits des gays, en demandant aux passants de klaxonner en signe de soutien. J'ai été interviewé par une télé locale, le journal de Syracuse et plus de cinq articles dans des journaux d'associations étudiantes.
«Je suis fier de ma fac»
«Je ne m'attendais pas au moindre soutien, je n'en reviens pas d'avoir suscité une telle réaction! Ça montrait à ces personnes ignorantes que nous n'avons pas peur, et qu'on est prêts à se battre. Je suis fier que ma fac soit aussi gay-friendly.»
En entendant l'appel des étudiants, les responsables de l'université ont averti Michelle et Jim Deferio, des membres d'un groupe évangéliste prosélyte appelé les Open-Air Campaigners, qu'ils n'étaient plus les bienvenus sur le campus.
Photo: DR.