Le président aime taper à côté !

Publié le par NicQ

Jérôme Cahuzac regrette que Sarkozy n'ait pas baissé son salaire

"Revenir sur l'augmentation de 170% de son salaire (...) aurait été plus convaincant", a estimé le président PS de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, après les annonces sur la baisse du train de vie de l'Etat.

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Nicolas Sarkozy et Carla Bruni à l'aéroport de Louxor, en Egypte, le 25 décembre 2007. (AFP)Nicolas Sarkozy et Carla Bruni à l'aéroport de Louxor, en Egypte, le 25 décembre 2007. (AFP)

Jérome Cahuzac, président PS de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, regrette que le président Nicolas Sarkozy n'ait pas appliqué à son salaire la cure d'austérité qu'il demande à ses ministres, dans un entretien publié mardi 29 juin par Le Parisien/Aujourd'hui en France.

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Nicolas Sarkozy, en supprimant la garden-party de l'Elysée, "montre qu'il participe à cet effort" de réduction du train de vie de l'Etat, a estimé le député PS, qui souligne toutefois que "revenir sur l'augmentation de 170% de son salaire (...) aurait été plus convaincant".

 

"Ecran de fumée"

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a estimé quant à lui que les annonces de Nicolas Sarkozy n'étaient qu'un "gros écran de fumée pour faire avaler des réductions de dépenses publiques", notamment dans les écoles ou les services publics. "On balance un gros écran de fumée pour faire avaler des réductions de dépenses publiques qui, elles, vont être massives et toucher le commun des mortels", a déclaré lundi soir sur Europe 1, le successeur de Marie-George Buffet.

Les annonces du chef de l'Etat "c'est certes quelques mesures sur les ministres mais c'est surtout la poursuite et l'amplification d'une politique de rigueur dramatique pour les salariés, les collectivités locales, l'emploi dans les services publics", a-t-il ajouté, dénonçant un gouvernement "coupé du monde" qui "défend avec acharnement tous les privilèges de la finance".

Ces annonces sont faites "en grande partie pour qu'on regarde ailleurs pendant qu'il va taper très dur contre les dépenses publiques", a argué Pierre Laurent, soulignant notamment les réductions d'effectif dans les écoles ou les services publics.

 

"République irréprochable"

Nicolas Sarkozy a demandé dans un courrier lundi à François Fillon la mise en oeuvre de mesures pour réduire "vigoureusement" le train de vie de l'Etat, en imposant à ses ministres une cure d'austérité, sous peine de "sanctions".

Alors que son credo de campagne électorale sur la "République irréprochable" a été mis à mal par une série de polémiques secouant l'exécutif, le chef de l'Etat affirme dans ce courrier la "nécessité" de "rechercher les économies" pour "redresser nos finances publiques".

"Nicolas Sarkozy avait promis une 'République irréprochable'. Raté, hélas", ajoute le président de la Commission des finances, qui lui recommande de "faire preuve de bon sens". "Toutes les dépenses doivent être appréciées au regard des objectifs poursuivis et des résultats obtenus", estime-t-il.

"La promesse de sanctions n'est en rien un gage de bonne gestion pour l'avenir", prévient-il encore.

 

"Deniers personnels"

Le président a confirmé la suppression "cette année" de la garden party du 14 juillet à l'Elysée, et annoncé la fin des chasses présidentielles qui "seront remplacées par de simples battues de régulation". De plus 10.000 véhicules et 7.000 logements de fonction seront supprimés "d'ici 2013".

Par ailleurs, le chef de l'Etat a annoncé que les ministres paieraient leurs frais privés "sur leurs deniers personnels" et qu'ils encourraient des "sanctions" en cas d'abus.

"A l'heure où nos concitoyens sont frappés par la crise, l'Etat doit, plus que jamais, faire preuve d'exemplarité", affirme Nicolas Sarkozy. Pour le chef de l'Etat, "la recherche d'économies au sein des administrations est une nécessité pour redresser nos finances publiques. Elle est également un impératif moral".

"Ceux qui incarnent l'intérêt général ne peuvent être exonérés de l'effort demandé à la Nation. Ils ont une responsabilité particulière qui découle de leur mission, celle de faire un usage irréprochable de l'argent public", a-t-il ajouté.

Ces dernières semaines, les révélations concernant les excès divers de ministres se sont succédé, deslogements de fonction de Christian Estrosi et Fadela Amara, à la rémunération de Christine Boutin, au permis de construire d'Alain Joyandet, et aux achats de cigares de Christian Blanc.

Publié dans Au pays de Sarko

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