Au pays de Sarko : Le visage de l'homosexualité à l'école

Publié le par NicQ

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L'homosexualité à l'école au quotidien...

Par Nother le 06/05/2009
L'opinion exprimée n'engage que son auteur.

 

Deux hommes dans le parc. Illustration.
Deux hommes dans le parc. Illustration.
© Image Source/Corbis

Marc [prénom modifié] est dans ma classe. Il est homosexuel et a la "chance'" d'être dans un lycée où les élèves sont pour la plupart "tolérants".

Cependant, il n'échappe pas aux remarques de certains imbéciles qui l'appellent parfois le "pédé", la "tapette", ou "la pédale". Ces idiots n'hésitent pas à donner clairement leurs positions vis-à-vis de l'homosexualité : "une pratique contre nature", "anormale", "des problèmes psychologiques graves", "des animaux", "cela ne devrait pas exister"...

Marc entend, mais fait mine de rien. Son comportement parfois un peu "fofolle" attise les moqueries des autres, même des dits "tolérants". Comme en anglais où lorsque la prof nous informait de la venue d'un correspondant américain, Marc se leva et s'écria "trop bien ! j'adore les Américains ! j'espère qu'il est blond !". Commentaire crade de ma voisine : "il veut se faire enculer celui-là...".

Petite parenthèse. Depuis que je suis en seconde, trois de mes connaissances [hors Marc] ont fait leur "coming out". Aucune d'entre elles n'est efféminée, au contraire. Le cliché "fofolle" (véhiculé en partie par les médias) concerne donc, me semble-t-il, qu'une petite minorité des homosexuels.

Je me répète : dans mon lycée, les gens sont plutôt "tolérants". En dehors de ces quelques moments sans doute très difficiles à endurer, Marc a une solide bande d'amis, ou plutôt d'amies. Eh oui, les filles l'aiment beaucoup car elles savent qu'il ne voudra jamais être plus que leur meilleur ami.

A 30 minutes de là, il y a un autre établissement où l'esprit ambiant est nettement moins "open". Là-bas, ils vous disent très ouvertement que les "pédés", ils les "niquent" (sens figuré). Vous ne verrez jamais deux mecs se tenir la main dans ce bahut. Remarquez... dans le mien non plus. La "tolérance" a ses limites semble-t-il...

Nous en avons parlé un peu en ECJS. C'est triste d'apprendre qu'un jeune homosexuel sur quatre en moyenne tente de se suicider. Pourquoi tant de haine ?

Je n'ai pas de position particulière sur l'homosexualité, j'ai un avis sur la sexualité et les relations en général : chacun est libre d'aimer et d'avoir des rapports sexuels avec qui il veut du moment qu'il respecte la loi (consentement mutuel, pas de zoophilie Langue tirée, etc.). Pourquoi irai-je m'occuper des affaires privées de mon voisin si ses pratiques ne dérangent ni les miennes ni la loi ? N'ai-je vraiment rien d'autre à faire que de lui pourrir l'existence ?

J'ai posé quelques questions à certains de ces jeunes qui se disaient prêts à "niquer (sens figuré Langue tirée) du pédé". J'ai remarqué qu'ils réduisaient l'homosexualité à la pratique de la sodomie entre hommes (qu'ils pratiquent avec leur copine). J'ai remarqué également que les lesbiennes leur paraissent moins "dégueulasses" que les gays car, selon eux, "il y a toujours moyen de faire un plan à 3". J'ai remarqué enfin que les filles étaient beaucoup plus ouvertes sur la question que les garçons. À part, certains m'ont dit qu'ils n'en avaient "rien à foutre d'apprendre que quelqu'un était gay" mais que devant les autres, "ça le fait pas de dire ça".

Il y a eu un temps où je me demandais comment se faisait-il que deux garçons ou deux filles éprouvent de l'attirance l'un(e) envers l'autre. Maintenant, je ne me pose plus la question. A quoi ça sert ? Cette question excite tellement les esprits que je n'ai plus envie de savoir... C'est la vie, la diversité, un point c'est tout.

Je vous invite à lire le témoignage poignant de Canut : En 2 ans je suis à mon 7ème lycee!

Prof-onfatigue avait également parlé de ce sujet tabou au lycée :L'homophobie au lycée.

Publié dans Au pays de Sarko

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