L'UMP a peur !
La Cnil enquête sur la source des informations sur Soumaré
NOUVELOBS.COM | 26.02.2010
Le président de la Cnil, Alex Türk, a adressé un courrier au Directeur général de la Police nationale sur l'origine de ces informations qui "auraient été issues du Stic", un fichier de police controversé.
Seuls les fonctionnaires habilités peuvent consulter le Stic (100.000 sur un total de 146.000 policiers au 2 décembre 2008) au moyen d'un mot de passe (c) Reuters
Alex Türk rappelle que "l'article 7 du décret du 5 juillet 2001", qui a créé le Système de traitement des infractions constatées (Stic), "prévoit unetraçabilité des recherches effectuées ainsi qu'un historique des consultations de ce fichier".
Cela devrait "faciliter la clarification et l'établissement des faits", souhaite-t-il.
Des sources policières avaient indiqué mercredi que des "vérifications non officielles" étaient en cours pour déterminer si les informations sur le passé judiciaire d'Ali Soumaré provenaient de ce fichier, qui recense auteurs et victimes d'infractions.
Le Stic a été épinglé à plusieurs reprises par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) qui lui reproche un "manque de rigueur" et une "absence quasi systématique" de mise à jour des informations consignées.
Seuls les fonctionnaires habilités peuvent consulter ce fichier (100.000 sur un total de 146.000 policiers au 2 décembre 2008) au moyen d'un mot de passe. Cela donne lieu à "plus de 20 millions" de consultations par an, selon la Cnil.
Au 1er décembre 2008, le plus gros fichier de police renfermait plus de 36 millions de procédures concernant 5 millions et demi de personnes mises en cause, dont des artistes, et 28 millions de victimes, selon la même source.
Ali Soumaré, candidat PS, militant de 29 ans d'origine malienne, a été la cible d'attaques d'élus UMP l'accusant d'être "un délinquant multirécidiviste", brandissant une liste de condamnations qui s'est révélée partiellement fausse.
(Nouvelobs.com)
Vincent Peillon a produit jeudi 25 février sur LCI une coupure de presse relatant un faits divers qui avait valu à Alain Madelin et Patrick Devedjian une condamnation en correctionnelle en 1965, souhaitant à Ali Soumaré (PS) une "aussi belle carrière" que ces deux hommes politiques de droite.
Patrick Devedjian "va poursuivre en diffamation" l'eurodéputé PS "pour les propos qu'il a tenus sur LCI", a annoncé jeudi soir l'entourage de ce dernier.
Invité d'un débat, l'eurodéputé socialiste a sorti de sa poche une copie d'un article en disant: "Je vous ai amené un document très intéressant qui est l'édition du Petit varois du 11 novembre 1965. Le titre 'en correctionnelle, deux jeunes dévoyés en vacances à La Croix Valmer avaient essoufflé la police'".
"La fin nous apprend que ces deux jeunes avaient volé une Simca 1000, volé des moteurs de bateaux, avaient des papiers d'identité faux, des plaques d'immatriculation fausses, avaient avec eux un pistolet 6,35 et avaient fait courir la police", a poursuivi l'ex-lieutenant de Ségolène Royal.
"J'ai cherché les noms et c'est finalement une jolie anecdote, on a deux noms : MM. Alain Madelin, Patrick Devedjian...", a lâché Vincent Peillon.
"Je souhaite véritablement qu'Ali Soumaré fasse une aussi belle carrière", a-t-il lancé, reprochant à un journaliste du groupe Figaro qui participait au débat d'avoir "à longueur de pages" rapporté les déboires d'Ali Soumaré, tête de liste PS aux régionales dans le Val d'Oise, accusé par des élus UMP d'être un "délinquant multirécidiviste".
"On traite ça par pages entières plutôt que de parler de tas d'autres sujets qui sont intéressants", a reproché Vincent Peillon.
Les accusations contre Ali Soumaré lancées par deux maires UMP du Val d'Oise, dont celui de Franconville Francis Delattre, se sont révélées partiellement fausses. Une condamnation qui était imputée au jeune candidat concernait en réalité un homonyme, et une autre vieille d'une dizaine d'années était prescrite.
(Nouvelobs.com)
Cela devrait "faciliter la clarification et l'établissement des faits", souhaite-t-il.
5 millions et demi de personnes sont fichées
Des sources policières avaient indiqué mercredi que des "vérifications non officielles" étaient en cours pour déterminer si les informations sur le passé judiciaire d'Ali Soumaré provenaient de ce fichier, qui recense auteurs et victimes d'infractions.
Le Stic a été épinglé à plusieurs reprises par la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) qui lui reproche un "manque de rigueur" et une "absence quasi systématique" de mise à jour des informations consignées.
Seuls les fonctionnaires habilités peuvent consulter ce fichier (100.000 sur un total de 146.000 policiers au 2 décembre 2008) au moyen d'un mot de passe. Cela donne lieu à "plus de 20 millions" de consultations par an, selon la Cnil.
Au 1er décembre 2008, le plus gros fichier de police renfermait plus de 36 millions de procédures concernant 5 millions et demi de personnes mises en cause, dont des artistes, et 28 millions de victimes, selon la même source.
Ali Soumaré, candidat PS, militant de 29 ans d'origine malienne, a été la cible d'attaques d'élus UMP l'accusant d'être "un délinquant multirécidiviste", brandissant une liste de condamnations qui s'est révélée partiellement fausse.
(Nouvelobs.com)
Peillon exhume un fait divers impliquant Madelin et Devedjian
NOUVELOBS.COM | 26.02.2010
Alain Madelin et Patrick Devedjian ont été condamnés en correctionnelle en 1965, notamment pour vol. "Je souhaite véritablement qu'Ali Soumaré fasse une aussi belle carrière", a déclaré l'eurodéputé PS. Patrick Devedjian a annoncé des poursuites en diffamation.
Vincent Peillon a produit jeudi 25 février sur LCI une coupure de presse relatant un faits divers qui avait valu à Alain Madelin et Patrick Devedjian une condamnation en correctionnelle en 1965, souhaitant à Ali Soumaré (PS) une "aussi belle carrière" que ces deux hommes politiques de droite.
Patrick Devedjian "va poursuivre en diffamation" l'eurodéputé PS "pour les propos qu'il a tenus sur LCI", a annoncé jeudi soir l'entourage de ce dernier.
Invité d'un débat, l'eurodéputé socialiste a sorti de sa poche une copie d'un article en disant: "Je vous ai amené un document très intéressant qui est l'édition du Petit varois du 11 novembre 1965. Le titre 'en correctionnelle, deux jeunes dévoyés en vacances à La Croix Valmer avaient essoufflé la police'".
"La fin nous apprend que ces deux jeunes avaient volé une Simca 1000, volé des moteurs de bateaux, avaient des papiers d'identité faux, des plaques d'immatriculation fausses, avaient avec eux un pistolet 6,35 et avaient fait courir la police", a poursuivi l'ex-lieutenant de Ségolène Royal.
"On traite ça par pages entières"
"J'ai cherché les noms et c'est finalement une jolie anecdote, on a deux noms : MM. Alain Madelin, Patrick Devedjian...", a lâché Vincent Peillon.
"Je souhaite véritablement qu'Ali Soumaré fasse une aussi belle carrière", a-t-il lancé, reprochant à un journaliste du groupe Figaro qui participait au débat d'avoir "à longueur de pages" rapporté les déboires d'Ali Soumaré, tête de liste PS aux régionales dans le Val d'Oise, accusé par des élus UMP d'être un "délinquant multirécidiviste".
"On traite ça par pages entières plutôt que de parler de tas d'autres sujets qui sont intéressants", a reproché Vincent Peillon.
Les accusations contre Ali Soumaré lancées par deux maires UMP du Val d'Oise, dont celui de Franconville Francis Delattre, se sont révélées partiellement fausses. Une condamnation qui était imputée au jeune candidat concernait en réalité un homonyme, et une autre vieille d'une dizaine d'années était prescrite.